- ferrade
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• 1624; provenç. ferrado, de ferra « ferrer »♦ Région. Action de marquer le bétail au fer rouge. — Fête célébrée à cette occasion, en Provence.⇒FERRADE, subst. fém.Région. (Midi de la France).Opération consistant à marquer les bestiaux ou les chevaux au fer rouge; p. méton. fête célébrée à cette occasion, en Provence. Combien de fois (...) n'avait-il pas, dans les « ferrades » (jour de l'année où l'on marque les animaux sauvages dans la Camargue), (...) renversé à terre des taureaux par leurs cornes? (LAMART., Cours litt., 1859, p. 285). En somme les ferrades sont de véritables courses de taureaux, moins la pompe, le clinquant, le brio des fêtes espagnoles (A. DAUDET, Crit. dram., 1897, p. 166) :• En Thessalie, les taurocathapsies étaient analogues à la tienta espagnole et à la ferrade camarguaise. À Éleusis, les jeunes gens luttaient avec des taureaux. Dans les Tauria d'Éphèse, ils s'identifiaient avec le dieu, s'appelaient eux-mêmes « taureaux ».MONTHERL., Bestiaires, 1926, p. 512.Prononc. :[
], [fe-]. Étymol. et Hist. 1624 (C. N. FABRI DE PEIRESC, Lettres VI, 45 ds QUEM. DDL t. 15). Empr. au prov. ferrado « id. », dér. de ferra « ferrer, marquer au fer rouge » (MISTRAL). Fréq. abs. littér. :3. Bbg. QUEM. DDL t. 12.
ferrade [fɛʀad] n. f.ÉTYM. 1624; provençal ferrado, de ferra « ferrer ».❖♦ Régional. Action de marquer le bétail au fer rouge. — Par métonymie. Fête célébrée à cette occasion, en Provence.0 Quelquefois tous les habitants d'un canton (de la Camargue) se réunissent en grand appareil, pour assister à ces luttes, et pour faire châtrer et marquer, avec un fer chaud, les jeunes taureaux qui n'ont point encore subi ces opérations. Ces réunions appelées ferrades, sont des fêtes villageoises, semblables (…) aux kermesses de la Flandre; mais elles ont un caractère particulier, un but d'utilité et une apparence guerrière et sauvage qui les distingue.L. P. Bérenger, les Soirées provençales, II, p. 406, in D. D. L., II, 12.
Encyclopédie Universelle. 2012.